Sensible à la fragilité du patrimoine industriel et en particulier des chemins de fer, jai entrepris de capter ces locomotives sur pellicule, comme pour les sauver de l’oubli, en un sens.
À travers une volonté de neutraliser l’objet photographié — ni mouvement visible, ni anecdote, environnement minimum — et un modus operandi systématique — film noir et blanc 35 mm, lumière diffuse, verticalité, sujet au centre, de face, pris depuis une passerelle — je tente de capter l’essence de la machine. La typologie permet de révéler la diversité des lignes de ces locomotives qui, de prime abord, peuvent sembler identiques.
Mon approche est avant tout esthétique et j’espère révéler l’élégance, le charme, et la nature absolument romantique des chemins de fer. Au fil de mes déplacements et dans une relative urgence due à la disparition progressive de mes modèles, j’alimente ce projet infini dont voici un bref aperçu.